Invité d’honneur : Christian Lara

Christian Lara

Christian Lara

Metteur en scène, Scénariste, Cadreur et Producteur

Biographie

Père du cinéma antillais, le metteur en scène, scénariste, cadreur et producteur guadeloupéen Christian Lara a composé une œuvre riche de plus d’une vingtaine de films. Suite à une carrière de journaliste pour « Le Figaro », il décide de se tourner vers cette arme qu’est le cinéma afin de permettre à ses compatriotes de « se voir et d’être vus », tant physiquement que linguistiquement et culturellement : c’est « Coco la Fleur, candidat », où l’on trouve le truculent Robert Liensol et le charismatique Greg Germain, ou la naissance du cinéma antillais en 1979, qui ouvre une oeuvre riche et variée. Du film social (les classiques « Coco la Fleur, candidat » et « Mamito » où s’impose la fondamentale Lucrèce Saintol) à la comédie. Tantôt de mœurs : les subversifs « Une sacrée chabine » et « Pani pwoblèm ». Tantôt politique : le malicieux « Tout est encore possible », qui sera projeté lors de la cérémonie de clôture de la 26eédition du FEMI. Des fresques historiques (les incontournables « Sucre amer » et « 1802, l’épopée guadeloupéenne » sur la « guerre de Guadeloupe »), en tant que metteur en scène petit-fils du premier historien noir de la Guadeloupe, Oruno Lara (auteur de « La Guadeloupe dans l’Histoire », publié en 1921), à la memory-fiction, plus récemment (le sobre et riche « Yafa »). Des films fortement ancrés en terre guadeloupéenne autant qu’en France hexagonale : les très intimistes « Un amour de sable » (où il met en avant des comédiens tels que Jacques Weber et Anne Parillaud) et « Summer in Provence » entre Belle-Ile-en-Mer et le sud de la France. D’autres « drivant » en Polynésie française (« The Legend ») ou encore sur le continent africain (les rares « Black » et « Héritage perdu », ce dernier film étant projeté au cours de cette édition). Christian Lara, toujours fidèle au conseil d’Ingmar Bergman, son mentor, qui lui avait dit un jour de « ne filmer que ce que tu connais parfaitement », ou quarante ans d’une carrière aussi variée que politiquement engagée et ouvreuse d’une mémoire collective antillaise. Un résistant de toujours, dont Luc Saint-Eloy est un des acteurs fétiches (invité de cette 26e édition du FEMI) et dont l’œuvre a été consacrée, entre autres, par la projection en décembre 2011 de son film « Coco la Fleur, candidat » à la Cinémathèque française dans le cadre du cycle Images des Outre-mer ainsi que par la remise du Pioneering Filmmaker Award, Festival panafricain du Film de Los Angeles (PAFF), en 2013, pour l’ensemble de sa carrière. En 2016, au FEMI, Christian Lara déclara : « Le cinéma est un miroir pour nous voir nous-mêmes et une vitrine pour nous montrer aux autres ». Un adage qu’il n’aura cessé de suivre tout au long de sa carrière.

 

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