En 1999, la deuxième plus importante banque de la Martinique disparaît dans l’incrédulité générale. Fondé en 1922 et surnommé « la banque des Békés », le Crédit Martiniquais compte, au moment de sa disparition, près de 60.000 comptes courants et 10.000 comptes professionnels répartis en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à Paris.
Ce séisme économique a des répercussions à l’échelle nationale, amplifiées par une presse fascinée par le « mythe Béké ». L’État se voit contraint d’intervenir et se porte garant des dépôts des clients afin d’éviter un tsunami social.